A Dakar, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer le bétonnage du rebord. Lundi 8 juin, une pétition a été mise en ligne par une plateforme citoyenne réunissant plusieurs associations engagées sur les questions environnementales au Sénégal. Elle appelle à un soutien dans le cadre d’une “plainte” contre l’Etat sénégalais pour garantir la protection des côtes “attaquées” et “fragmentées” par la construction.
Le grignotage terrestre sur la côte n’est pas un phénomène nouveau dans la capitale. Mais depuis fin mai, les habitants de Dakar ont relancé la mobilisation, notamment en affichant des images sur les réseaux sociaux illustrant, selon eux, la destruction et la privatisation du littoral. Des associations et collectifs ont également visité les sites en construction pour alerter la presse.
Bientôt, nous nous réveillerons et on nous dira que le Sénégal a été vendu.
Tous les lieux publics où il fait bon vivre sont en cours de privatisation.
J’ai l’impression que le Coronavirus est une opportunité en or pour surmonter les choses cruelles.
📸 Ouest Corniche Dakar pic.twitter.com/cqXczae7lc𝐋𝐄𝐔𝐌𝐈𝐍𝐄🖤👊🏿🇸🇳 (@ LamineNdiay11) 26 mai 2020
La construction du site des Mamelles, deux collines volcaniques situées sur la péninsule du Cap-Vert, a été particulièrement débattue.
Titre foncier sur la colline du phare de la mamelle de Dakar, malgré son statut de patrimoine historique classé.
Gravisime !!! pic.twitter.com/rtkOrQeq9dSAVE DAKAR (sn) ⏺🇸🇳 (@SAVE_DAKAR) 29 mai 2020
Le 27 mai, le maire de Mermoz-Sacré-Coeur, sur le rebord ouest de Dakar, a également participé à la mobilisation en annonçant son intention de suspendre les travaux dans sa commune. Sur RFI début juin, il a dénoncé l’accaparement de terres à des fins privées, au détriment des habitants.