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Facebook publicités de campagne Donald Trump inédites de son réseau social qui comprenait un symbole utilisé par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Facebook a supprimé les publicités de l’équipe de campagne électorale de Donald Trump qui a attaqué l’extrême gauche et affiché un triangle rouge inversé, le symbole utilisé par les nazis pour désigner les prisonniers politiques dans les camps de concentration.
“Nous avons supprimé ces messages et publicités parce qu’ils violent nos règles sur la haine organisée”, a déclaré jeudi 18 juin un porte-parole du géant américain des médias sociaux.
L’alerte a d’abord été lancée par le Washington Post, qui a signalé le contenu problématique à Facebook. La plate-forme a ensuite inédit les publicités qui comprenaient le triangle rouge.
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“Nous n’autorisons pas les symboles qui représentent des organisations ou des idéologies haineuses, à moins que ce ne soit pour les condamner”, a déclaré Nathaniel Gleicher, directeur des règlements sur la cybersécurité chez Facebook, interviewé lors d’une audition jeudi au Congrès américain sur un article du Washington Post.
Les nazis ont utilisé des triangles rouges pour identifier leurs victimes politiques dans les camps de concentration. L’utiliser pour attaquer des opposants politiques est très offensant. La campagne de @POTUS doit apprendre son histoire, car l’ignorance n’est pas une excuse pour utiliser des symboles liés aux nazis. https://t.co/7R7aGLD7kl
– Jonathan Greenblatt (@JGreenblattADL) 18 juin 2020
Le triangle rouge est apparu sur certains messages de campagne sponsorisés par le président, le vice-président Mike Pence, et la page de l’équipe de campagne “Team Trump”.
Une publicité dénonçant “l’antifa”
Le texte a attaqué les “hordes dangereuses de groupes d’extrême gauche” et a appelé les internautes à signer une pétition contre les “antifa” ou les antifascistes, que le chef de l’Etat a accusé, sans preuves, d’avoir endommagé les manifestations contre les violences policières .
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Le débat sur la modération des publicités et des propos politiques sur les plateformes agite les États-Unis depuis des mois, moins de 140 jours avant l’élection présidentielle.
Facebook autorise les publicités politiques et refuse de soumettre les déclarations des candidats et élus à son programme de vérification des faits, dans l’intérêt du public de se faire sa propre opinion. Mais leurs messages restent soumis aux règles générales contre le terrorisme, aux louanges de la violence ou même aux fausses informations pratiques sur les sondages.
Avec AFP