Marc Keller ne veut pas ajouter de carburant au feu. Discret dans sa communication pendant la crise, le président de Strasbourg a travaillé à préparer les conditions d’une éventuelle reprise. Il s’est finalement conformé à la décision du gouvernement, puis de la Ligue de mettre fin à la saison L1. Sans broncher malgré quelques déceptions. Dans une interview accordée à L’Equipe, il ajoute une voix à ceux qui regrettent le manque d’unité dans les clubs, tout en saluant les aides d’État et la prise de décision de Noël Le Graët, le “patron du football français”.
“Il ne s’agit plus de ressasser, le championnat ne reprendra pas”
“Beaucoup de travail a été fait, mais en Allemagne, tous les joueurs ont été beaucoup plus unis pour obtenir un résultat positif”, explique-t-il. C’est clair. Avec nous, à partir du moment où les pouvoirs publics ont décidé de s’arrêter, nous avons dû en tirer des conséquences. Ce qui m’importe maintenant, ce n’est plus de parler du passé, mais de préparer l’avenir. (…), le championnat ne reprendra pas. “
“En Allemagne, le président de la Ligue a tiré tous les clubs derrière lui”
“Ce n’est pas dans ma nature de commenter les interventions de mes collègues ou des gens de la Ligue, poursuit-il. Je ne l’ai jamais fait, je ne vais pas commencer maintenant. Je l’ai vécu peut-être un peu différemment, car j’habite à Strasbourg en une région très impactée. J’ai vu les conséquences au plus près de moi. Je ne commenterai pas, mais ce qui est sûr, c’est que nous aurions gagné en général à être plus unis. Je prends l’exemple de l’Allemagne, où Christian Seifert (président de la Ligue, ndlr) a tiré tous les clubs derrière lui. Tout le monde parlait d’une seule voix, sans discours différents chaque jour. Et finalement, ce sont les Allemands qui ont réussi à redémarrer. “