Après une belle carrière en France, Eric Bauthéac a décidé, en 2017, de tenter l’aventure à l’étranger en rejoignant l’Australie. C’est dans ce contexte que le milieu offensif a appris qu’il avait été victime d’un vol d’identité, qui remonte à son passage à Dijon entre 2010 et 2012. Après sa signature à Brisbane, il avait en effet attendu de très longues semaines avant d’obtenir un visa .
Une fois le sésame en poche, son nom avait coché les coutumes australiennes à son arrivée. «Je suis arrêté par les douanes, a-t-il confié au Bien Public. Ils vérifient mon passeport pendant cinq ou six minutes. Normalement, vous arrivez, vous donnez votre passeport, vous le scannez et vous partez. Immédiatement, je me dis que ces Australiens sont longs , mais pas plus… “
“Normalement, nous devrions vous emmener à la gare”
C’est enfin à son retour en France en 2018, à Nice, qu’il découvre le fond du problème après une nouvelle intervention des douaniers français qui, cette fois, l’avaient reconnu. “Ils me disent: ‘Eric, tu sais que normalement on devrait t’emmener à la gare et même pas te laisser entrer sur le territoire français?'”
Les services lui expliquent alors les détails de ce vol d’identité, qui remonte à plusieurs années plus tôt. Et qui concerne des faits très graves. L’individu en question est en effet recherché dans le monde entier pour des actes de terrorisme.
Le joueur explique que cette situation lui cause toujours des problèmes, notamment après sa signature à Chypre en 2019 où il a de nouveau été fouillé de très près par la police à son arrivée. Mais le problème se répète à chaque fois qu’il passe par les aéroports, même si le joueur garde constamment la plainte qu’il a déposée pour vol d’identité. Cela ne suffit pas pour accélérer son franchissement des frontières. “Jusqu’à ce qu’il soit arrêté, je m’ennuierai toujours”, a déclaré le joueur de 32 ans. “Ce n’est pas possible, je ne ferai pas ça toute ma vie.” Un vrai tracas.