Boire une petite mousse achetée à la buvette du stade pourrait bientôt être de nouveau possible dans tous les matches de Ligue 1 ou Ligue 2. Un groupe de travail composé de sept sénateurs, chargés notamment de suivre la crise sanitaire dans le monde du sport, a proposé ce jeudi un assouplissement de la loi Evin, avec un “bilan en 2022”.
Une initiative exposée dans le cadre d’une réflexion globale sur les difficultés économiques auxquelles le monde du sport devra faire face. En vigueur depuis 1991, cette loi interdit la vente d’alcool dans les stades mais également la publicité pour les boissons alcoolisées et les cigarettes. Seule une dérogation peut être accordée aux clubs pour dix rencontres par an, avec l’autorisation de la mairie ou de la préfecture.
Une évaluation en 2022
Jugée “hypocrite” par ceux qui ne comprennent pas pourquoi un camion ambulant peut vendre de l’alcool à côté du stade pendant les matchs alors que les clubs ont l’interdiction entre leurs murs, la loi Evin pourrait donc connaître un certain relâchement dans son application.
Selon l’équipe, des boissons ne dépassant pas 18 ° C d’alcool (comme la bière ou le vin) pourraient ainsi être autorisées à la vente tout au long de la saison de football. Des publicités pour l’alcool peuvent également apparaître sur les maillots des joueurs. Décisions qui feraient l’objet d’une évaluation globale après la saison 2021-2022.
L’année dernière, des membres de la majorité avaient déposé une proposition à cet effet. À l’époque ministre de la Santé, Agnès Buzyn était fermement opposée à cette idée. “La ferveur n’a pas besoin d’alcool pour s’exprimer dans nos stades”, a-t-elle ensuite tweeté, ajoutant que “l’alcool tue 41 000 personnes en France chaque année”.